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Shudder at nights

22 octobre 2012

Sullivan Rey Sanchez, le13 septembre 2042, dans

 

 

Sullivan Rey Sanchez, le13 septembre 2042, dans la maison familiale.

 

Seulement, il était déjà bien assez fatigué de combler sa vie par des miettes de sensations d'existence. Il était dépassé à l'idée de devoir tramer jusqu'au petit matin, sans jamais d'interruption. Ça avait presque le goût d'un drame, d'une chute mal écrite. Faire semblant de vivre toute sa vie. Il ne pouvait pas. Pas vivre dans le vide. Non, il ne pouvait pas.

Il se levait précipitement, tout en tentant de refermer son bouquin " Les liaisons dangereuses". Il enfilait sa veste en velour noir, et puis s'accrochait à la lanière de son sac. Il ne put s'empecher d'attarder son regard sur ce café de jeune en vogue, puis de se diriger vers la porte. Avant qu'il ne puisse franchir Pretty Odd, une main s'abbatit sur son épaule. 

- Eh, toi, attend une minute !

Cette phrase avait été lachée à la volée, le surprise témoignait cependant sur le visage du jeune garçon. Violette Siamovitch. Il ne put se résoudre à répondre quoique ce soit.

- C'est la première fois que je te vois à cette heure ici, remarquait-elle.

Cette fois ci, ce ne fut pas la gène qui vint lui bloquer la parole, mais plutot le cheminement de sa penser qui tendait vers la signification de ses paroles. Elle m'avait remarqué.

- C'est bien toi qui est toujours dans le coin ? Hésitait-elle soudainement. Oui, oui, c'est toi. Tu comptes rester à Pretty Odd la nuit aussi ? 

Il haussait vaguement les épaules de manière détachée, essayant de cacher à quel point, oui, celui-ci était perdu.

- J'ai un endroit à te montrer. Si tu n'aimes pas, tu peux toujours revenir les autres fois à Pretty Odd. On est d'accord ?

Il acquiescait doucemment. Il ne comprenait pas vraiment pourquoi il voulait l'emmener avec elle. 

 

 

 

 

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18 octobre 2012

Sullivan Rey Sanchez, le13 septembre 2042, dans

 

 

Sullivan Rey Sanchez, le13 septembre 2042, dans la maison familiale

 

Il n'en était pas moins d'une heure que le jeune garçon lorgnait le cadran de manière anxieuse et presque obsetionnelle. Une vague hésitation fléchit dans son attitude lorsqu'il indiquait 23h. Il se relevait, quoiqu'à l'instant décidé, passant sa tête à travers l'entrebaillement de la porte.

- Je vais me coucher, prévint-il.

L'interlocuteur avait relevé la tête avec empressement, tinté d'espoir, puis il avait acquiescé, masquant sa déception. L'adolescent fermait la porte avec précaution, s'esseyant mollement sur le lit. Silencieux.Droit. Son regard à nouveau perdu dans le vide, il attendit que la porte en fer forgé de leur petit appartement, situé au centre ville, claque deux fois. Il ne pervint pas à situer si son soupir retentissait comme un soulagement ou comme un son de détresse. 

Il ne fallut pas plus de quelques secondes pour se remettre en mouvement, marchant le long de la pièce. Après quelques oeillades hésitantes, on pu entendre la porte en fer forgé de leur petit appartement, situé au centre ville, claqué pour une troisième fois. 

 C'était la première fois qu'il agissait de cette façon. Enfait, il n'en allait pas moins d'une semaine qu'il faisait sembler de se coucher, et de sombrer par la suite dans de sombres pensées. C'était la première fois, quoiqu'on puisse en dire, qu'il agissait. Il n'en pouvait plus de cette situation. Il en voulait au monde entier. A cette civilisation Lui...Lui, lui..

Lui, il aurait bien voulu profiter d'un anachronisme. Cet élément  à l'apogée de son évolution revenant dans un temps archaïque, s'était quoi ? C'était lui. Lui, il désirait cette époque où on allait en van ou dans une Mercury de 1963 à Woodstock, qu'on écoutait du Jefferson Airplanes ou encore Bob Dylan. Une époque où on fumait un peu trop, où on se révoltait un peu trop et qu'on trouvait Charles Baudelaire intéressant. Un temps où le monde n'était pas câblé, où la violence n'était pas signe de communication et où la réflexion n'était pas synonyme de ringard. Un temps où on sombrait dans l'inconscience.

Un temps si désuet et remplit d'innocence. Parfois, il avait honte de penser de la sorte et se réjouissait que ses parents ne l'entendent pas parler de cette façon. Et il ne comptait même pas les mines moqueuses de sa classe. Tantot, on l'aurait prit pour un enfant insouciant, tantot on l'aurait prit pour un adolescent largemment dépassé.

Depuis sa tendre enfance, un effet planétaire s'était géneré, parlant des effets de la post-modernité et des évolutions physiologiques établient par Emile Kanten en mai 2031. Herbet Smith et Carine Gilot suivirent ses traces, produisant presque un effet de masse chez les scientifiques. Mai 2031, une date qui se rajoutait irrévocablement auprès de la 1ère guerre, le vote des femmes et l'armistice. D'ailleurs, on lui rabachait ses oreilles avec cet évenement dans son cours de science,  sociologie et d'histoire.

Il aurait bien voulu se réjouir. Il est vrai que c'était tout à fait extraordinaire que l'être humain change aussi rapidement dans sa physiologie. On avait bien vu quelques signes précurceurs, comme les dents de sagesses qui arrivaient de moins en moins. Une machoire qui se développait moins, et un élargissement au niveau du cerveau, s'était fait au fil des années. Mais que la capacité humaine n'aie plus le besoin de dormir, était une chose. Mais en quelques années, une autre.

Il avisait souvent une mine moqueuse quand son père lui énonçait à quel point ils étaient tous déstabilisés. Pendant des millénaires, les hommes ont dormi.Et puis, du jours au lendemain, leur nuit fût anormalement de plus en plus courte. Mon père disait qu'à cet époque, il m'avait partagé l'idée qu'en période d'hypermodernité, ils pensaient que l'humanité était juste stressée. Stressée par un monde qui les dépassaient par le progrès et la rapidité dans tout les domaines qu'il était. Il avait cru à des insomnies. Puis, ils arrivèrent à un point, où l'homme avait tout simplement cessé de dormir.

Mais quel remarquable boulversement ! Une habitude de vie qui bouleversait tout ce qui avait toujours été établi ! Imaginez vous la chance de vivre dans ses premières années, où l'homme n'a encore jamais mit les pieds ! Epoustouflant ! Magique !...Mais le bémol à l'armure de la clef ? Une avançée certainement pas compatible avec la vie d'un adolescent. Ca avait juste le goût d'un drame. La consonance d'une douce tragédie.

 


 

 - Souhaitez-vous autres choses, jeune homme ?
La voix sonnait de manière mécanique, d'un son haut perché qui s'entendait comme une voix commerciale. Ses doigts ridés passaient sur son tablier chiffoné. Si on écoutait bien, on pouvait entendre la porcelaine s'entre choquer quand elle vint ranger l'expresso vide sur sa tablette en bois. Puis, ce fut un mélange de ticket froissé et du tintement de la monnaie.
- Non, non merci.
Là, c'était la voix enrouée du jeune homme qui répondait. Un peu trop à la vite, encore éprit par de simple réflexion. Sa voix s'entendit mal dans le brouhaha du café. Et puis, ses yeux timides l'excusaient de sa maladresse à communiquer. Avant de répondre, il avait jeté un regard vers le cadran qui indiquait 3h30, et il avait jugé qu'il était largemment temps de partir.

Arpès sa fuite,  ses pas l'avaient automatiquement amené devant l'Irish Pub de Pretty Odd. Lorsqu'il dormait encore, il passait souvent là après avoir finit le lycée. Malgré sa présence presque hebdomadaire, très peu de personne savait que c'était un habitué par sa discretion. Il aimait beaucoup cet endroit, mais il passait la plupart du temps à boire du café et à griffoné dans son carnet, jetant des coups d'oeil regulier autour de lui. Quand, Rosalee s'attardait sur les autres serveurs, beaucoup plus jeune, ou qu'elle rajoutait un larme de Cognac dans son chocolat chaud, lors des journées difficiles.

Il était là aussi  quand les autres étudiants s'affaissaient sur le comptoir pour décompresser, eux aussi, d'une journée scolaire. Quand Rogers Reed marqua 1-0 et qu'il fit remporter le championnat. Carter perdit plus de 200 dollars ce jours là, pour une mauvaise intuition. Où bien ce jour où cet bande de Punk vint dévaster le café. Lysander, un policier du quartier, avait été furieux ce jour là. Il se rappelait aussi du jours où John Butler vint jouer pour la première fois dans ce café. Et puis, quand la musique Rock fut en vogue et qu'ils passèrent pour la première fois du Nirvana, du Jefferson Airplane, et les Beatles. Il était là en même temps que la bande de William. William s'entourait de Violette, Lux et Joy. Joy était la petite amie de son meilleur ami. Il était là quand Nathan se creusit la tête pour la séduire. Et aussi quand il arbora un sourire tendre après l'avoir embrassé. Il était là près d'eux quand William faisait ses coups d'éclats et même quand il ne le faisait pas. Ains que quand il coucha avec Lux. Et quand il se prit une gifle et une dispute mouvementée. Et çà, au moins six fois. Il était là quand Violette riait avec eux, là, à quelques mètres de lui. Mais tout était différent, parce que lui...Lui, il buvait tout les jours du café noir, il fumait trop et puis il griffonnait des paroles en l'air. Il connaissait leur vie, leur caractère, et eux...Il ne le voyait seulement pas.

C'était la première fois qu'il venait la nuit, et il pu remarquer que la population ne différait pas d'un iota. Certaines personnes devaient être en phase avec eux même. Lui..il se cherchait toujours. Un goût amer revint au fonds de sa george, empreint de colère. Contre l'avancée, toujours et la société, cette fois. La société car s'était avec son inéfficacité qu'il était désormais dans cette situation. Les hommes étaient si désarçonné par cette innovité dans leur de train de vie que...l'Etat n'avait tout simplement pas agit. Il n'avait prit aucune mesure en ce qui concernait les journées qui se ralongeaint d'une douzaine d'heures. Les hommes choisirent vite de prendre ce temps comme hobbis, pour faire toutes cette série de choses qu'ils n'avaient jamais eu le temps de faire. Bientot, on pu remarquer une net cassure entre le jour et la nuit. La journée sonnait comme..un temps offert pour faire tourner la société. Aller au boulot, à l'école, faire ses papiers, et le ménage. Et la nuit..était un échappatoire. Une once de plaisir. On faisait des ballades en foret, on faisait ce cours de natation qu'on n'avait jamais pu pouvoir faire, on allait visiter notre famille, on allait dans une boite gay, on s'amusait. Parfois, l'effet était devenu assez malsain. Théodore Tagz, un écrivain du siècle, avait mit un nom sur le phénomène " Le temps d'une nouvelle vie ".

Tout était dit. Grâce à ces 12 heures, cette déchirure dans le temps et les évènements, la nuit était devenue comme l'éclat d'une deuxième vie. On avait le loisir de se rattrapper, ne plus être autant exeacrable que la première fois, ne pas faire les mêmes erreurs. La nuit de la deuxième chance. C'était fabuleux. Hors norme.

" Dés l'arrivée du crépuscule, éloignez vous des contraintes qu'oblige la société, récupérer ses heures nocturnes pour vivre, vous épanouir, utilisez ses précieuse heures pour effleurer la liberté. Montrez qui vous êtes, vivez dans votre élement "comme le nommait pas mal de publicité.

 Mes parents en parlaient souvent avec des étoiles dans les yeux. Ils s'étaient tout deux rencontrés dans leur escapade nocturne. C'était un temps de bohème, mon père retrouvait ses amis le soir dans un cabaret. Il citait du Victor Hugo, parlait de changement et tentait d'écrire des scénarios pour une pièce de théatre qui changerait leur ère. Ma mère quand à elle, mettant en musique les gribouillages avec ses copines, en ballet presque aérien. 

Malgré ça, il entrevoyait un hic. Parce que lui, il n'avait aucune idée de qu'il était. Il ne savait pas ce qui lui plaisait. Au plus profonds de son être, il osait enfin avouer qu'il était  perdu. Peut-être mort de trouille, aussi. Il avait tout de même déja raté sa première existence ! Il était timide et limpide. Oublié. Il rêvait d'extragance, d'être remarqué. Il rêvait des autres, et peut-être d'un monde antagoniste à son être, sans ne jamais y parvenir. Il y remediait dans bien des manières. Il s'oubliait dans les pages reiches des bouquins, dans le tourni des vynils, dans l'encre de sa plume, dans l'ivoire de son piano. Là, en cet instant, il se sentait vivant.

 Seulement, il était déjà bien assez fatigué de combler sa vie par des miettes de sensations d'existence. Il était dépassé à l'idée de devoir tramer jusqu'au petit matin, sans jamais d'interruption. Ça avait presque le goût d'un drame, d'une chute mal écrite. Faire semblant de vivre toute sa vie. Il ne pouvait pas. Pas vivre dans le vide. Non, il ne pouvait pas.

Il se levait précipitement, tout en tentant de refermer son bouquin " Les liaisons dangereuses". Il enfilait sa veste en velour noir, et puis s'accrochait à la lanière de son sac. Il ne put s'empecher d'attarder son regard sur ce café de jeune en vogue, puis de se diriger vers la porte.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

                                                                                                                

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